The Charterhouse of Walditz and the Carthusian General Chapter / The Charterhouse of Roermond in the Chartae of the Carthusian General Chapter

James HOGG, The Charterhouse of Walditz and the Carthusian General Chapter. – James HOGG, The Charterhouse of Roermond in the Chartae of the Carthusian General Chapter. – Analecta Cartusiana 1970-2008. Salzburg, Instiut für Anglistik und Amerikanistik, 2008. 24 x 17, 108 p., ill. (= Analecta Cartusiana, 259). ISBN 978-3-902649-19-5.

Recensent: Frans HENDRICKX
Publicatie: Revue d'histoire ecclésiastique, 109 (2014), 1175-1176
Datum van plaatsing: 19.09.2014
Adres recensent: frans.pm.hendrickx@gmail.com

Suivant sa méthode éprouvée le professeur émérite James Hogg, rédacteur en chef de la série cartusienne renommée, raconte l’histoire de ces deux chartreuses à travers les décisions prises par le chapitre général en assemblée annuelle dans la Grande Chartreuse.
La première de ces deux chartreuses fut fondée en 1617 sous le patronage de l’Assomption de Notre Dame par Albert de Wallenstein, duc et bientôt prince (1624) de Friedland, par l’intermédiaire de la chartreuse d’Olmutz avec laquelle Wallenstein eut des contacts personnels. La maison fut d’abord établie près de Štípa en Moravie, mais fut ruinée en 1620 par les protestants. Wallenstein la transféra près de Jičin (Bohême, République Tchèque) et la nouvelle charte de fondation fut signée en 1627. La communauté fut instalée en 1632 dans les nouveaux bâtiments. Après l’assassinat de Wallenstein en 1634 et son enterrement dans la chartreuse, l’empereur du Saint-Empire Ferdinand II († 1637) se déclara second fondateur. En 1635, celui-ci confirma tous les privilèges de la chartreuse; son successeur Ferdinand III († 1657) les renouvela en 1648. Un incendie détruisit l’église en 1676. D’importants travaux de restauration et d’ornementation suivirent. On la disait la plus belle des chartreuses allemandes dont quelques belles photos témoignent à la fin de cette contribution. La chartreuse fut supprimée en 1782 par l’empereur autrichien Joseph II. L’histoire de cette chartreuse est reconstituée principalement grâce au le travail collecteur de Dom George Schwengel, prieur de la chartreuse de Danzig (1735-† 1766), qui au milieu du 18e s. a dépouillé pendant de nombreuses décades les chartes de la maison et les extraits des chartae du chapître général, lesquels n’existent plus. La plus grande partie de son oeuvre a été reproduite photographiquement dans la série Analecta Cartusiana 90 (1981-1984). La période sur laquelle les documents nous offre des informations couvre surtout les années 1622, 1625-1634, 1637, 1642, 1647, 1657 et 1782. On peut encore espérér trouver quelque information indirecte dans des chartes d’autres maisons situées, dans la province de l’Alemania Superior. En annexe, James Hogg a édité une liste des obits, un aperçu des prieurs d’après Schwengel et une liste de membres des premières communautés a Štípa, Radym et Walditz.
La deuxième chartreuse concerne la Domus Beatae Mariae – Bethlehem à Roermond (province de Limbourg, Pays-Bas). Celle-ci fut fondée en 1376. Elle est bien connue grâce à Denys le Chartreux († 1471) qui composa presque toutes ses oeuvres dans cette maision, et – malheureusement – grâce au martyre de ses religieux par l’armée du Prince d’Orange leur livrait en 1572. Après des années alternativement de prospérité au 15e s., de destruction (deux incendies en 1554 et 1665, deux pillages par des milices en 1572 et 1746), et à nouveau de prospérité depuis la moitié du 18e s., la chartreuse fut supprimée en 1783. Les chartes dépouillées commencent en 1380 et se poursuivent regulièrement jusqu’à 1783. Pourtant, la version directe et complète des chartae ou même des extraits des chartes datant des 17e et 18e s. et se rapportant à la Provincia Rheni à laquelle la chartreuse de Ruremonde a appartenu, s’est perdue. Impossible donc de trouver des informations adéquates sur cette période. Remarquons que cette contribution a été traduite en néerlandais dans Het geheim van de stilte. De besloten wereld van de Roermondse kartuizers, sous la direction de Krijn Pansters, Zwolle, Waanders, 2009, p. 78-89, 258-275 (notes).
Un aperçu des livres publiés dans la série Analecta Cartusiana 1970-2008 termine cette publication.